Entretien avec Nawel Oulad

Le jeudi 6 novembre 2020, je suis allée à la rencontre de Nawel Oulad au conservatoire du 15ème arrondissement de Paris. Elle y enseigne et profitait d’une résidence d’artiste. Elle me parle de sa préparation à l’accouchement, projections idéales, souhait d’accoucher dans l’eau peut-être, de bouger, d’être libre. Sa fille est née en juin 2019. Elle me raconte que lors de notre séance de danse prénatale elle ne sent pas son bébé bouger. Elle passe par la maternité pour s’assurer que tout va bien. Ce sera pour elle une « descente aux enfers ». Le médecin qui intervient ne s’adresse pas à elle directement. On lui dit que le rythme cardiaque est stable. Elle se rassure. Puis tout-à-coup, le monde s’agite, le médecin dit : On la descend  au bloc ! Elle a froid, elle tremble, elle est en état de choc. Puis, sa fille merveilleuse dans les bras, une autre histoire débute. La cicatrice de la césarienne est un sujet sensible. Elle a du mal à trouver une oreille attentive à ses questions. Elle appréhende chaque geste, elle essaie et expérimente, souffre de ces craintes. 

Aujourd’hui, le traumatisme laissé par cette naissance si violente est encore présent. C'est d'ailleurs la première phrase qu'elle dit à mon arrivée : « Si j’ai un autre enfant, je ne danserai pas ! »





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