Première journée de réflexion sur la danse et la maternité


Le souhait de comprendre le lien qui existe entre la danse et la physiologie de la grossesse m'habite depuis longtemps. Le CN D nous a accueilli pour débuter un travail préliminaire à notre recherche. Le jeudi 6 février 2020, nous nous sommes retrouvées, 6 danseuses, une sage-femme, une auteure plasticienne et moi-même. J'ai invité ce petit groupe d'artistes pour écouter leurs récits, leurs expériences, comprendre le regard qu'elles portaient sur les soignants qu'elles avaient rencontré et leurs parcours.


Il ressort que chaque danseuse a le sentiment d’un traitement particulier du fait de son métier. Les sages-femmes et obstétriciens qu’elles ont rencontré au cours de leur grossesse et de leur accouchement avaient des représentations précises de sur métier de danseuse.


Elles paraissent en demande d’un accompagnement plus près de leur corps, plus explicite, plus clair, avec des indications et des informations plus importantes. Une sorte de frustration m’a semblé émerger de leurs récits, comme si les capacités qu’elles développaient depuis des années n’avaient pas pu être utilisées, comme si personne n’était venu les chercher dans leur puissance musculaire, leur souplesse, leur connaissance précise d’elle-même.Cette frustration venait peut-être du fait qu’elles n’avaient pas été en capacité de danser leur accouchement, d’investir de corps dansant…


Aurore n’a pas été transférée en salle de césarienne parce qu’elle « en avait sous le pied » !


Nawel a vu naitre sa fille par césarienne, cordon enroulé autour du cou. Le doute plane encore sur la responsabilité de sa pratique sur les mouvements de bébé in utero.


Jessica n’a jamais accouché par voie basse. Elle a trois garçons. Le périnée des danseuses serait-il trop tendu ?



Avec Pauline HIGGINS, Ingrid BIZAGUET Laetitia ARNAUD, Karine BOURGEOIS, Alexandra CANDAN, Delphine DEMONT, Aurore DEL PINO, Nawel OULAD & Laurence VERDIER







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